Quelles sont les meilleures essences de bois pour fabriquer un arc ?

Les arcs retrouvés dans les tourbières scandinaves sont datés de la fin du Boréal, période climatique tempérée du 9e millénaire au 7e millénaire et sont la plupart du temps en orme (Ulmus scabra), en frêne (fraxinus excelsior), mais également en sorbier, essences très recherchée à l’époque pour la conception d’arcs de chasse est sans doute le meilleur choix possible pour l’obtention d’armes durables car il semblerait que l’if, bois d’arc par excellence, soit absent des latitudes nordiques (Cattelain 2004).

L’orme

L’orme est un bois blanc dur, résistant aux chocs, ayant des propriétés mécaniques intéressantes et une bonne résistance aux conditions climatiques, ce qui en a fait un bois recherché chez les artisans menuisiers et ébénistes d’antan. En effet, des pièces comme les moyeux et les roues des anciennes calèches et diligences étaient fabriquées avec ce matériel, résistant bien aux frictions et à l’utilisation intensive en extérieur qu’en avaient les gens d’autrefois.

Le frêne

Le frêne est un bois d’arc traditionnel sur différends continents. Plus élastique que l’orme, il demande des attentions particulières et doit être huilé ou graissé plus souvent.
Jusqu’à l’avénement de la fibre de verre, la plupart des skis étaient en frêne et, plus pré de nous, Les premiers avions.

L’orme, le frêne, l’érable, l’alisier, le sorbier, le cornouiller, toutes ces essences offrant des résistances à la flexion, aux chocs et aux efforts prolongés vont sans doute pérenniser la vie des femmes et des hommes de cette époque qui vivaient, de plus, dans une Nature providentielle. Pendant plusieurs milliers d’années, L’abondance végétale va se développer, les techniques lithiques et les stratégies de chasse vont changer au regard du nouveau biotope. Le climat de plus en plus chaud du mésolithique suggère une abondance de matériaux, de nourriture, et sans doute une forme d’art de vivre beaucoup plus sereine que durant l’ère glaciaire.