Flèches en cornouiller

Copie d'une flèche Kiowa du milieu du 19e siècle. Le fût en cornouiller à un profil en forme de tonneau (barelled), plus affiné vers l'empennage. Les rainures font des courbes sans aucune recherche de symétrie.

Les flèches en cornouiller mâle ou sanguin (cornus mas et cornus sanguinea), provenant d’arbrisseaux, n’ont pu voir le jour que sous des climats tempérés, dans un contexte où les températures positives favorisent l’humidité et une croissance régulière de l’ arbre. Les riches matières nutritives développent une qualité de bois dur lentement élaboré . Cette essence emprisonne l’humidité et la stocke dans les parois cellulaires, régulant la pression atmosphérique à son gré. Le cornouiller enferme l’humidité en son coeur comme l’ on enfermerait nos biens précieux « dans un coffre- fort ». le processus de séchage actif et de profilage du fût sont mis en œuvre dès la coupe, pour évacuer l’humidité en surface.

 

Il est évident avant tout que le choix et la transformation de l’arbrisseau en flèche sont des étapes manufacturées. Placement de façon homogène des cernes de croissance et du grain du bois lors de la fabrication sont requis pour que le procédé qui suit puisse fonctionner , lors de la fabrication de flèches.

Pour ce faire, obligation est d’obéir aux 4 éléments, ceci étant valable également pour les bois d’arcs:

La terre : connaissances écologiques (climats et sols). Il n’y a pas de meilleur bois qu’un autre, il n’y a que des végétaux adaptés et/ou aptes ou non à fabriquer des flèches (et des arcs) selon la latitude où ils croissent.

L’air : action de la pression atmosphérique sur le bois, séchage ou ré humidification.

Le feu : véritable bouclier contre l’eau, permet d’évacuer de façon durable une bonne partie de l’humidité résiduelle.

L’eau : elle supervise et maîtrise les 3 premiers éléments.

Une technologie d’avant garde pour la conception de flèches.

Pour évacuer l’humidité résiduelle ( humidité contenue dans les parois cellulaires du bois), l’utilisation de certains subterfuges vont permettre un traitement en profondeur de l’humidité.

Pour ce faire, l’intervention de « technique de sauvages » ainsi nommée par certains, technologie primitive par d’autres, ou tout simplement génie humain va être nécessaire à une évacuation maximale de cette humidité.

Ainsi, La plupart des flèches Amérindiennes des siècles passés, en cornouiller , encore visibles dans des musées ou des collections privées aux USA sont rainurées de 3 stries profondes de 1,5 à 2 mm environ, longitudinales, droites ou qui ondulent le long du fût. Elles ressemblent à des fissures d’éclatement dues au gel caractéristiques du bois de chauffe qui se fissure au fil du temps par choc thermique grâce à l’eau contenue dans le bois.

Ces rainures ou fissures intentionnelles vont permettre au bois de sécher sur certaines parties humides, plus en profondeur. Elles travaillent comme des puits d’évacuation qui vont, qui plus est, subir un traitement à la chaleur, accélérant ainsi l’évaporation.

A ce stade, le taux d’humidité contenu dans les flèches s’est réduit considérablement. Ce processus diminue le diamètre, le poids du fût et lui octroie davantage de rigidité.

Cette action de « torréfier le bois » apportera un véritable bouclier protecteur contre l’humidité, bien plus que n’importe quelle protection moderne ou ancienne.

Les arêtes, crées de part et d’autre de chaque rainure, durcies à la flamme, apportent un soutien supplémentaire au maintien de l’aspect rectiligne de la flèche.

Après ces différentes étapes, la haute densité naturelle propre au cornouiller est augmentée.

 

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