Flèches

Les bois de flèche peuvent provenir de chutes de fabrication d’arc : des éclats suffisamment grands et épais peuvent être transformés, des éclats en frêne, en érable, de robinier, d’if…
L’autre approche est de sélectionner des arbustes telles les familles de cornus, les cornouillers mâle (cornus Mas) ou sanguin (cornus Sanguinéa), la viorne (vibunnum lantana)…
La seconde variété est sans doute celle qui prédomine dans les Alpes du Sud.

reproductions de flèches Amérindiennes en cornouiller sanguin.

Les meilleurs bois ne se trouvent pas dans une région ou un pays en particulier. En effet, l’importance de la latitude, de la formation géologique des terrains, du taux d’humidité que contiennent les sols sera déterminante et contribuera à une recherche de qualité d’essence adaptée.
Exemple : A 800m d’altitude, en moyenne montagne dans les Alpes du sud, le taux d’humidité est faible, le réseau hydraulique est souterrain et le climat est une zone de transition entre le méditerranéen et le montagnard. Les cornouillers sanguins sont abondants mais également quelques cornouillers mâles. La croissance irrégulière de ces arbustes démontrent un manque d’humidité. Ils sont malingres, sinueux, et présentent des nœuds beaucoup trop fréquents. Ces arbustes sont à la limite de leur expansion, et en altitude, les terrains seront plus propices aux églantiers.

Découvrir les 2 types de bois que j’utilise

Flèches en églantier

DÉCOUVRIR

Flèches en cornouiller

DÉCOUVRIR

ALLER PLUS LOIN

Expérimentations autour des flèches

Fabrication de flèches avec des outils en silex

Les outils préhistoriques munis de leurs préhensions en matière biologique sont très rarement retrouvés en archéologie, seul le matériel lithique arrive jusqu’à nous.
A partir de 3 microlithes et d’une lamelle en silex, deux outils sont fabriqués. Le premier a pour but de dégrossir le fût et le deuxième de l’affiner. Pour le manche, la recherche d’une certaine ergonomie pour une meilleure pression sur l’outil est nécessaire pour l’expérience. J’ai opté pour une branche coudée de chêne de 5 cm de diamètre et inséré les 3 microlithes de façon parallèle.

Il faut trouver le bon angle d’attaque pendant l’élaboration de cet outil. Les lamelles devront donc être posées dans la résine chaude, dans les encoches préalablement préparées dans le bois, et positionnées sur un fût avant que la colle ne durcisse.
Cet outil servira au premier calibrage du fût.
Le calibrage final se fait avec un outil qui enlève une quantité moindre de matière. Pour cela une seule lamelle suffit. Insérée et collée dans une profonde rainure d’un morceau de flèche en cornouiller, elle enlève de très fines couches de bois de façon uniforme, sur toute la surface à diminuer.
Le ponçage est la première étape de finition. Certaines pierres en grés, en quartzite, ou volcanique semblent assez adaptées à ce travail et différents grains seront nécessaires pour cette étape.
Une fois le fût terminé, l’empennage devrat être élaboré à partir de 3 plumes entières et l’armature en silex sera collée et ligaturée en dernier afin d’éviter tous chocs lors de la fabrication du fût et du montage des plumes.

Vous voulez reçevoir vos flèches traditionnelles ?

Découvrez les flèches en stock disponibles
ou commandez vos exemplaires uniques.

COMMANDER