La chasse

Depuis plus de 30 ans, l’amicale des chasseurs à l’arc des alpes de hautes Provence (ACAAHP), association créée en 1994 par Jean Pierre Hays, président d’une société de chasse à l’époque, pratique et promotionne cette activité dans le département. Elle est également affiliée a une fédération nationale (FFCA).
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Chasser avec un arc traditionnel

La poussée silencieuse est une méthode de chasse ancestrale comme le montre la peinture rupestre découverte à Valtorta sous un abri sous roche en Espagne. Il s’agit de poster des archers en ligne à cotés des coulées fréquentées d’animaux sauvages en tenant compte du vent qui vient de face, de manière à ne pas être perçu par le gibier. Le travail des rabatteurs, que l’on ne voit pas sur la peinture, consiste à faire un large détour pour mieux revenir, le vent dans le dos, vers les archers postés. Cette distance peut être de quelques centaines de mètres à plusieurs kilomètres. Tout dépend de la géomorphologie du secteur de chasse, des stratégies possibles à mettre en place et du nombre d’archers. 

Le but est de rabattre le plus de gibier possible vers les archers postés en suivant des coulées bien précises. A bien y regarder, on voie les flèches tirées par les rabatteurs sur la droite, sur des femelles et des faons, pendant que grand mâle et daguet restent tranquilles en retrait.  La ligne de postés les achèvent, ces tirs de face ne sont pas une norme mais symbolise plus ceux qui doivent tirés. Les cerfs sont bien canalisés du haut vers le bas. L’archer du haut n’a plus de flèche, il est assis, arc vers les bas. Il en reste une à celuis du dessous, tir atypique sur un pied. Le troisième tir d’assis également et viens d’en décocher une, il lui en reste encore. Le dernier n’a peut être pas encore tiré, ou peut être une. Il est peut être à genoux. Ces deux derniers chasseurs ferment la battue et semblent mieux armés pour la terminer. 

 Cette fresque du mésolithique est riche d’enseignement. On pourrai penser qu’elle est à but pédagogique, pour expliquer au plus jeune l’art de la poussée silencieuse, comment elle doit se dérouler, les différentes façons de tirer et les entrainements spécifiques que ces peintures suggèrent. Si c’est le cas, Valtorta est une école de chasse et les peintures un tableau noir d’instituteur.

 

2 mouflons profitant d’une fin d’aprés midi ensoleillé. Ils ne se doutent pas de la surveillance maximale dont ils font l’objet.

Le camouflage, le mimétisme à l’instar des animaux sauvages qui sont pour eux une seconde nature, aide a mieux les surprendre.
Rien n’est superflue avec cette arme de survie. La préparation pour atténuer notre aspect « humain » demande un certain temps. L’aspect physique mais également mental doit évoluer dans une relative invisibilité.

Un jeune chamois prélevé avec un arc pyramidal en robinier et une flèche en églantier.